samedi 18 septembre 2010

Le stretching : comment et pour qui ?
Evaluer les benefices et les inconvenients pour les patients

Type : traduction d'article scientifique (revue de la littérature).
Rédaction : mars 2005, traduction : août 2006.
Auteur : Ian Shrier, MD, PhD; traduction de l'américain par S
ébastien Allaman.

Article original : SHRIER, Ian (2005). “When and Whom to stretch? Gauging the Benefits and drawbacks for individual Patients”, The Physician and Sportmedicine, Vol 33, No 3. URL: http://www.physsportsmed.com/issues/2005/0305/shrier.htm


En bref : Depuis le début des années 80, le stretching a été présenté comme une méthode pour prévenir les blessures et améliorer les performances athlétiques. Bien que les chercheurs suggèrent que cela puisse être vrai pour un stretching régulier exécuté chaque jour, une séance de stretching isolée, immédiatement avant l’exercice, n’aura pas d’effet sur la prévention des blessures et diminuera en fait la performance au niveau de la force et dans les sports demandant de la puissance. Cet article souligne notre compréhension actuelle des effets du stretching immédiatement avant l’exercice et en tant que routine quotidienne, et finalement illustre comment appliquer ces principes en termes pratiques, en utilisant quelques illustrations cliniques.

Bien que les professionnels de la médecine du sport aient promu le stretching comme la voie royale pour améliorer la performance et réduire le risque de blessure (1-3), plusieurs revues de la littérature incluent un nombre substantiel d’évidences empiriques suggérant que le stretching pourrait ne pas être toujours approprié (4-6).

Le premier objectif de cet article est de discuter brièvement les bases et la science appliquée du stretching. Bien qu’un consensus semble se dessiner parmi les chercheurs dans certains domaines, des nuances de l’un à l’autre pourraient rendre problématique pour le clinicien l’application de résultats de recherches utilisant des critères d’inclusion et des définitions de résultats strictes. C’est pourquoi, le second but de cet article et d’utiliser des illustrations cliniques pour démontrer comment appliquer la connaissance résultant de la recherche à un patient en particulier dans un contexte spécifique.

Parce que les effets d’un stretching immédiat sont généralement opposés à celui d’un stretching quotidien (décrit en détail dans la section suivante), (5) les bases et la science appliquée de chacun sont séparées dans cet article, et le lecteur se doit de les penser comme deux pratiques différentes. Etant donné que le stretching immédiat autant que le stretching quotidien améliorent l’amplitude du mouvement (AdM), (7) les effets sur l’AdM ne sont pas discutés en détails ici.

Finalement, cet article se concentrera sur le stretching comme une pratique, plutôt que de mettre en évidence les études concernant les associations entre la flexibilité et le couple blessure/performance. (8-10) Il y a plusieurs raisons pour adopter cette approche. La plus importante est que le stretching affecte de façon complexe la flexibilité (i.e. en diminuant la force (5) et en altérant les fonctions neurologiques (11), alors que c’est l’effet global du stretching est l’objet de cet article. Sans compter que des revues de la littérature précédentes ont déjà montré les effets d’un stretching pratiqué juste avant l’exercice en comparaison avec un stretching pratiqué à un autre moment. (5, 12)

Parce que les articles concernant les associations entre la flexibilité et les blessures/performance ne prennent pas en compte quand les sujets se stretchent, on pourrait s’attendre à des résultats différents. Une recherche sur les blessures de l’aine de Emery et al. (8) et des études sur les blessures des ischios-jambiers par Witvrouw et al. (10) contredisent ainsi celles de Arnason et al. (8). Mieux encore, de nombreux sujets sont naturellement flexibles, et n’importe quel effet observé pourrait être dû à des caractères génétiques. Pour finir, certaines études sur la flexibilité mesurent la mobilité capsulaire plutôt que les limitations des articulations liées à l’AdM des muscles. Par exemple, l’hyperextension des genoux et des coudes, ou l’instabilité multidirectionnelle de l’épaule ne sont pas une propriété du muscle, mais plutôt une propriété de la capsule et des ligaments.

Effets du stretching immédiat
Les études qui évaluent les effets du stretching testent typiquement les sujets immédiatement après le stretching. Les résultats qui suivent ont été obtenus sur des sujets qui ne pratiquent jamais le stretching, ou le pratiquent régulièrement.

De la même manière qu’avec l’entraînement de musculation, la force et la puissance diminuent immédiatement pas le stretching. (5) Cela est vrai tant pour le stretching statique que pour la facilitation neuromusculaire proprioceptive (PNF). C’est également vrai pour la contraction musculaire volontaire isométrique maximale, le moment isocinétique, la hauteur du saut sur place, d’un saut en contremouvement, et d’un saut en rebond depuis un caisson. La diminution est progressive et va de 2 à 5%. La différence est cliniquement significative pour un athlète d’élite (i.e. la différence entre une médaille d’or et de chocolat), et peut être significative pour un amateur avec un fort esprit de compétition, mais totalement sans intérêt pour une personne souhaitant simplement avoir un style de vie actif.

En plus d’affecter la force et la puissance, le stretching améliore l’économie de déplacement (càd. La quantité d’oxygène nécessaire pour courir une distance donnée). Car la vitesse de course dépend à la fois de la force (diminuée par le stretching) et l’économie de course (améliorée par le stretching) l’effet global du stretching doit être minutieusement déterminé.

Peu d’études sur la question ont été publiées, et les résultats apparaissent être en conflit (13-15). En fait, on peut s’attendre à ce que certains individus s’améliorent et à ce que d’autres deviennent mois bons, dépendant de leur rapport personnel entre force et économie de déplacement. Par exemple, une personne avec une bonne économie de déplacement initiale n’aura pas d’intérêt à se stretcher, et les effets sur la force seront prédominants. L’effet opposé pourra être observé sera attendu chez une personne qui constate une nette amélioration de son économie de course.

Pas de diminution du risque de blessure. Beaucoup de personnes se stretchent régulièrement, mais toujours juste avant leur activité physique (avec ou sans mise en train). Les preuves empiriques pour et contre le stretching avant l’exercice ont été récemment revues par plusieurs auteurs, et tous ont en conclu que le stretching avant l’exercice ne prévient pas les blessures (6, 16, 17) Cela vrai pour la population en général, pour des militaires, pour les jeunes comme pour les vieux.

Enfin, laissant de côté les preuves cliniques, quelques praticiens continuent à promouvoir le stretching pour les athlètes d’élite se basant sur des arguments théoriques. Une discussion de ces arguments va au-delà du but de cet article, qui se concentre sur les évidences expérimentales actuelles. Mais ces théories ont été discutées dans une publication précédente (4) et son pour le moins en désaccord avec nos connaissances cliniques actuelles.

Les effets du stretching régulier
Cette analyse ce réfère au stretching régulier qui n’est pas pratiqué immédiatement avant l’exercice.

Augmentation de la force, puissance, et vitesse de course. Ces effets sont à l’opposé de ceux constatés avec le stretching immédiat. De manière similaire à la musculation, le stretching augmente la force et la puissance s’il est pratiqué régulièrement pendant plusieurs semaines. (5) Les améliorations sont progressives et se chiffrent de 2 à 5%, ce qui, rappelons-le, est la différence entre gagné une médaille d’or et ne pas être sur le podium. Cela s’applique au stretching statique aussi bien qu’au PNF, et les améliorations sont présentes au niveau de la contraction volontaire isométrique maximale, du moment isocinétique, de la hauteur du saut sur place, de la hauteur d’un saut en contremouvement, et de la hauteur d’un saut en rebond depuis un caisson.

L’économie de course reste inchangée, ce qui est consistant avec les résultats indiquant que la rigidité musculaire ne change pas lors de l’augmentation de l’AdM produite par le stretching régulier. Parce que la vitesse de course dépend à la fois de la force (augmentée avec le stretching régulier) et de l’économie de course (restant inchangée), l’effet global devrait être une amélioration de la vitesse de course. Dans la seule étude adressant cette question, une amélioration cliniquement significative de la vitesse de course a été observée, mais les résultats n’étaient pas statistiquement significatifs. (5) Dans le cas restreint de l’entraînement de sprint, ce dernier associé au stretching régulier améliore la vitesse au sprint de 50 yards de 0.06 seconde. La même amélioration a été remarquée dans un entraînement ajoutant un programme de musculation. C’est une différence de vitesse importante au niveau de l’élite. Ainsi donc, il faudrait d’avantage d’études avec soit un ensemble de sujets plus large, soit avec des variations interindivuduelles moindres (i.e. un ensemble de sprinter au performance de base plus homogènes), avant que l’on puisse définitivement répondre à la question de la vitesse de course. Encore une fois, les gains en force, puissance, et vitesse, peuvent être intéressants pour une athlète amateur avec un goût prononcé pour les résultats en compétition mais n’ont pas de sens pour une personne qui souhaite simplement avoir un style de vie actif.

Réduction possible des risques de blessure. Seules trois études ont isolé les effets du stretching régulier sur la prévention des blessures. (18-20) (RR = 0.82 [95% confidence interval (CI): 0.57, 1.14], 0.57 [95% CI: 0.37, 0.88], 0.77 [95% CI: 0.54, 1.08]) , mais les résultats sont significatifs dans seulement une étude. (19) Dans cette étude, tous les sujets se stretchaient avant l’exercice, et le groupe test ajoutait du stretching durant le reste de la journée. Dans une autre étude, (18) les sujets se stretchaient à la fois avant et après l’exercice. Dans la troisième étude, (20) des pompiers se stretchaient régulièrement chaque jour, mais n’avaient évidemment pas la possibilité de le faire avant leur activité.

Résumé des effets du stretching
Se stretcher immédiatement avant l’exercice ne prévient pas les blessures. Cela réduit la force et la puissance d’environ 2 à 5%, avec des études en désaccord quant aux effets sur la vitesse de course. Le stretching régulier sur plusieurs semaines augmente la force et la puissance d’environ 2 à 5% et améliore la vitesse de course sur 50 yards d’environ 0.06 seconde.

Les illustrations suivantes sont destinées à aider les praticiens à appliquer ces principes à des situations de la vie réelle. Pour des raisons de concision, ces cas assument que l’AdM est, soit bonne, soit mauvaise, pour chaque sujet. En réalité, n’importe qui peut avoir une AdM large pour certains muscles et restreinte pour d’autres. Pire encore, le temps de stretching nécessaire pour améliorer l’AdM varie d’un sujet à un autre, et pour un même sujet d’un muscle à l’autre. (7) Elaborer les programmes de stretching avec ces principes en tête peut aider à améliorer l’efficience et l’efficacité desdits programmes lorsqu’ils sont prescrits, mais la discussion d’un tel thème est hors de portée de cet article.

Illustration 1
La patiente. Meryl est une attaquante de 19 ans dans une équipe de football de première division de la National College Athletic Association (NCAA), et elle espère pouvoir participer aux éliminatoires pour les olympiades en 2008. Elle est capable de placer ses mains à plat sur le sol avec les genoux tendus lorsqu’elle se penche en avant en se courbant au niveau de la taille.

Stretch ? Meryl ne doit pas faire de stretching avant son activité. Le faire ne réduirait pas les risques de blessure et réduirait la force de son shoot. De plus, le stretching n’améliorera pas sa vitesse de sprint puisque qu’il diminuera sa force ; son économie de course ne sera pas améliorée non plus étant donné qu’elle est déjà très flexible.

Meryl peut améliorer sa vitesse de course par un stretching régulier. Mais, de manière générale, le temps disponible pour s’entraîner est limité, et ajouter du stretching pourrait nécessiter d’abandonner d’autres parties de l’entraînement. Il faudra donc évaluer les bénéfices du stretching et du reste de l’entraînement, comme l’entraînement de force, la technique, les qualités d’orientation, la relaxation, et la théorie.

Illustration 2
Le patient. Eric est athlète de tae-kwon-do de 30 ans qui s’est toujours considéré lui-même comme peu flexible. Il participe actuellement à des compétitions régionales. Eric trouve que s’il ne se stretch pas avant une compétition, il a des problèmes pour exécuter des coup de pieds élevés. S’il se stretch avant, il lui semble avoir beaucoup moins de problèmes.

Stretch ? Eric doit faire du stretching avant son activité. Puisque Eric ne peut pas faire de coup de pied élevé sans stretching, le stretching améliore sa performance. Bien que ne concourant qu’à un niveau régional, Eric veut être au top. De plus, le stretching ne va pas affecter le risque de blessure et va sûrement améliorer ses résultats en compétition.

Si Eric se stretch régulièrement, sa flexibilité sera améliorée suffisamment pour qu’il n’est plus besoin de se stretcher immédiatement avant la compétition. A ce moment, les avantages d’un stretching pré-compétition diminuent, il peut être plus ou moins avantageux de pratiquer un stretching immédiat, suivant l’équilibre des différents facteurs sur le moment.

Illustration 3
Le patient. Joni est un danseur professionnel de 45 ans avec une vieille blessure au genou. Sans mise en train, Joni peut à peine plier son genou à 90°. Mais s’il s’échauffe et se stretch ensuite pendant 30 à 60 minutes, il récupère la totalité de son AdM pour au moins 3 heures.

Stretch ? Joni doit se stretcher avant la pratique de son sport. La diminution de force et de puissance qui peuvent survenir son négligeables comparées à l’impossibilité à plier le genou totalement, ce qui est indispensable à son activité. Joni doit également rechercher un conseil professionnel pour sa blessure afin de déterminer pourquoi son genou demeure rigide malgré un stretching régulier.

Illustration 4
La patiente. Lyn est une danseuse de ballet professionnelle de 22 ans. Elle se stretch chaque jour et est très flexible. Pourtant, elle trouve plus facile de maintenir des positions extrêmes durant les sauts si elle se stretch immédiatement avant l’exercice. Cela est probablement dû à une diminution de besoins en énergie associés à une diminution de la rigidité des tissus.

Stretch ? Lyn doit continuer à pratiquer son programme de stretching actuel. Bien que la hauteur de son saut diminue de 2 à 5%, soit un saut vertical de 24 pouces plutôt que 25, la différence ne sera pas remarquée par le publique. Par contre, l’impossibilité à maintenir une position strict du corps durant un saut et souvent visible et pourra être remarqué par un spectateur.

Illustration 5
Le patient. Robert est un attaquant dans une équipe de hockey de première division NCAA. Il s’est toujours stretché avant l’exercice et les matchs et sait que cela prévient les blessures et améliore ses performances.

Stretch? La recommandation de se stretcher à un patient individuel devrait suivre les mêmes principes que les recommandations pour n’importe quel autre traitement. Robert a de fortes croyances au sujet du stretching, et suggérer d’arrêter le stretching avant son activité aura probablement des effets contreproductifs sur sa confiance dans le clinicien et sa volonté à se conformer à ses recommandations. Bien qu’il n’y aie pas d’approche magique, un clinicien dans cette situation pourrait commencer par évoquer l’idée brièvement. Après un certain temps, le praticien pourrait proposer au patient de tester la méthode sans stretching afin de déterminer les effets du stretching sur ce dernier.

Stretch ou pas stretch ?
Dans la vie, un objectif clair aide à déterminer le chemin approprié. Si l’objectif est d’augmenter la force ou la puissance dans la performance athlétique, le stretching ne devra pas être exécuté avant l’activité. Si l’objectif est d’augmenter la vitesse, il peut ou non être bénéfique de se stretcher immédiatement avant l’activité.

Si l’emploi du temps le permet, le stretching doit être pratiqué chaque jour. Pourtant, la plupart des gens ont peu de temps pour s’entraîner, et l’amélioration en force, puissance, et vitesse qui pourrait survenir doit être mis en comparaison avec l’efficacité (et l’envie de pratiquer) d’autres exercices destinés à atteindre les mêmes objectifs.

Enfin, en plus de la force, de la puissance, et de la vitesse, la performance dépend parfois de l’AdM d’un(e) athlète, et dépend toujours de son approche psychologique (i.e. prévisualisation, relaxation). Ces autres facteurs doivent être pris en compte lorsque l’on prescrit, ou non, du stretching comme traitement pour des athlètes.

Le Dr Shrier est soutenu par le programme clinique « Chercheur Boursier » du Fond de Recherche en Santé du Québec.

References

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Le Dr Shrier est directeur du service de consultation au Centre d’Epidémiologie clinique et d’Etudes communautaires à l’Hôpital général Sir Mortimer B. Davis-Jewish à Montréal. Il est également assistant professeur du département de médecine de la famille à la McGill University de Montréal. Adresse pour correspondance : Ian Shrier, MD, PhD, Centre for Clinical Epidemiology and Community Studies, Lady Davis Institute for Medical Research, SMBD-Jewish General Hospital, 3755 Cote Ste-Catherine Rd, Montreal, Quebec, Canada H3T 1E2; e-mail to ian.shrier@mcgill.ca.

Disclosure information: Dr Shrier discloses no significant relationship with any manufacturer of any commercial product mentioned in this article. No drug is mentioned in this article for an unlabeled use.

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